Découvrez une selections des modèles qui seront mis en vente cette semaine à partir de demain Lundi 24 Juin 2024 jusqu’à Jeudi 27 Juin sur notre site AUTOJAUNE COLLECTION
Je me souviens ....
Les Volkswagen coccinelle
qu’à l’ouverture du magasin, en 1984, de nombreux enfants d’écoles avoisinantes entraient dans la boutique avec leurs parents et me demandaient si j’avais des reproductions de Citroën 2cv ou de Volkswagen coccinelle. Ces autos faisaient encore partie du paysage urbain parisien. Les formes rondes et douces avaient leurs faveurs. J’avais été surpris en écoutant les parents me raconter l’attachement de leur enfant pour ce type d’autos. Certains étaient très fiers de la capacité de leur progéniture à les identifier parmi les autres véhicules. Rien de plus normal. Plus tard, j’ai entendu que l’attirance pour ce type de forme était normale puisqu’elle se rapprochait de celle du foetus, synonyme pour beaucoup d’un temps heureux et protégé. Dans les rues aujourd’hui, le paysage a bien changé. Les courbes douces ont fait place à des lignes agressives et anguleuses, révélatrices de l’époque.
J’ai repensé à cette anecdote en voyant la programmation de la semaine. Cinq Volkswagen sont au menu.
Commençons par la plus ancienne. Une Tekno de 1954, équipée d’une vitre arrière ovale. Bien avant Corgi Toys, Tekno a commercialisé une série de miniatures reproduites à une échelle inférieure au 1/43. J’y vois une astucieuse manière d’économiser de la matière première. Il faut savoir que la firme danoise a sous-traité ses fabrications. Cela explique le manque d’homogénéité entre cette très belle série au 1/45 environ (Triumph TR2, Austin Healey et autres Volkswagen) et les camions Dodge et Ford V8 contemporains, qui sont charmants mais de conception plus rustique. Cette 1200’54 est pleine de charme. Les formes sont bien restituées, et même exagérées. L’exemplaire proposé mérite toute votre attention pour sa couleur noire. Cette teinte généralement réservée aux autos luxueuses semble improbable pour cette auto populaire. Wiking a aussi décliné sa VW dans cette teinte, laissant penser qu’elle a bien existé. Nous sommes dans le monde du jouet. En vitrine, elle se démarque au milieu des autres teintes réalisées par Tekno. Je l’ai rarement eue en vente.
Le second modèle est une version du début des années soixante produite par Norev. Vitre rectangulaire et clignotants sur les ailes caractérisent cette version du début des années soixante. Norev la gardera longtemps au catalogue, comprenant bien que la demande de la jeune clientèle pour ce type de modèle serait toujours d’actualité.
La troisième est une Gama de fin de production. Nous sommes au milieu des années soixante-dix. La couleur bronze, bien choisie, symbolise cette période. A la fin de sa carrière européenne, la Coccinelle s’est embourgeoisée. On se rappelle de la fameuse série affublée d’une calandre Rolls Royce ce qui avait fait du bruit à l’époque et mécontenté la firme de voitures de luxe britannique ! Ces derniers ne manquant pourtant pas d’humour d’habitude !
Enfin les deux dernières versions proposées cette semaine sont des Corgi Toys. La première est une déclinaison Ptt Suisse. Le fait qu’elle n’ait été distribuée que dans ce pays en quantité limitée explique sa rareté. Elle a reçu pour cela une peinture jaune du plus bel effet. Le plus intéressant réside ailleurs. Ses roues. Au moment de la création des Whizzwheels (roues rapides monobloc montées sur axe aiguille), il semble que Corgi Toys ait tenté une solution intermédiaire : des jantes standard de couleur bronze équipées de pneus caoutchouc. Ces jantes ont équipé les Chevrolet Astro et les Ferrari Dino. L’élégant cerclage en plastique rouge au niveau du moyeux les mettait en valeur. Une série de modèles a été équipée avec ce type de jantes. Il se peut aussi que Corgi Toys ai vu là une manière de liquider le stock avant de passer à ses jantes Whizzwheels.
La seconde Corgi Toys au menu, en livrée « hippie », est aussi équipée de ces éphémères jantes.. On ne peut nier qu’outre leur raretée, visuellement c’est très réussi.
Une belle série de Mebetoys
Solido a eu du mal à exporter vers le grand marché que constituaient les État-Unis. Les réductions exigées sur les commande massives ont semble t’il toujours effrayé M. De Vazeilles.
Solido a cependant innové dans le domaine commercial en constituant des alliances avec plusieurs fabricants européens : Tekno (Danemark), Lone star et Airfix (Grande-Bretagne), Dalia (Espagne), Carrera (Allemagne) et Mebetoys (Italie).
L’Europe avant l’heure.
Solido a ainsi distribué les produits Mebetoys sur le territoire français, faisant bénéficier la marque milanaise de son réseau de distribution et lui offrant même des pages à son catalogue. Il fallait tout de même oser, surtout à cette époque.
Si Carrera et ses circuits routiers ne rentrait pas en concurrence directe avec Solido, on ne peut dire la même chose de Mebetoys et de ses produits soignés. Après avoir été absorbé par Mattel à la fin des années soixante, monté des roues monobloc sur axe aiguille sur une partie des ses anciens modèles,
Mebetoys, au début des années soixante-dix, opére un spectaculaire retour en arrière et propose des jantes en zamac équipées de pneus caoutchouc du plus bel effet. Ce changement de politique interroge. Y avait-il un besoin de se démarquer de son concurrent italien Politoys qui avait fait le choix d’équiper tous ses modèles de roues de type « rapides »? C’est possible.
Une belle série de Mebetoys, reproduisant des voitures italiennes des années soixante-dix est au menu de la semaine.
Une élégante Autobianchi A112, une mignonne Fiat 126 digne héritière de la Fiat 500 et une racée Alfa Romeo Alfasud sont proposées. Je les revois sur le catalogue Solido.
Si vous préférez les séries « sputafuoco »(roues monobloc montées sur axe aiguille) trois modèles sont également au menu. Une révolutionnaire Chaparral 2J, sûrement la meilleure reproduction de cette auto en miniature. Une Lola T212. Là, le choix sera vite fait car seul Mebetoys l’a reproduite. Enfant, j’ appréciais sa carrosserie articulée, laissant entrevoir les entrailles du prototype. La troisième proposée est une « Mantis » avec sa carrosserie sortie tout droit de l’imagination du bureau d’étude de chez Mebetoys. Cette auto, post soixante-huitarde est bien dans l’air du temps. Excessive. Ce type de véhicule eut son public à cette époque. Je n’en faisais pas partie. Aujourd’hui je sais qu’elle a toute sa place dans l’histoire de la miniature automobile.
Les fabricants de jouets et les petroliers : la relation cij - shell
Collection personnelle extrait du blog
LA STATION SHELL DE BRIARE ET SON SAVIEM
Les fabricants de jouets ont souvent eu des rapports « exclusifs » avec les pétroliers. Rare sont ceux, comme Mercury avec son camion Viberti, a avoir décliné sa miniature aux couleurs de plusieurs compagnies concurrentes.
Dinky Toys France a eu un lien privilégié avec Esso.
On s’aperçoit que les pétroliers anglo-saxons ont compris les premiers l’intérêt de voir leurs compagnies associées au monde du jouet. Les pétroliers français, Antar ou Total sont quasiment absents de l’univers du jouet.
C-I-J, firme française, a travaillé avec BP et Shell.
Cette semaine trois très beaux véhicules produits par la C-I-J aux couleurs Shell sont au menu
Les modèles aux couleurs Shell sont tellement nombreux qu’ils peuvent constituer un thème à part entière chez C-I-J.
Le Renault 1000kgs est splendide. C-I-J n’a pas reculé devant la difficulté et a conçu un pochoir particulier. Cette miniature reproduit un véhicule que la Shell utilisait. Il était dédié à l’entretien des pompes à essence.
Le Renault 120 cv semi-remorque est au diapason. Pour information, il existe une version équipée de jantes de couleur rouge, comme dessinée sur l’étui.
Enfin le Berliet interroge. Ce camion était omniprésent sur les routes de France. C-I-J ne semble pas avoir eu peur de froisser la régie avec laquelle elle avait un contrat lui réservant l’exclusivité de la reproduction de modèles Renault en zamac. Elle avait le droit de reproduire des autos et des camions d’autres marques (Panhard, De Rovin …et ce Berliet)
Mon coup de coeur de la semaine ... norev saviem
Mon coup de coeur pour les Saviem SG4 de chez Norev.
Ce discret camion a eu un beau succès commercial. Il fait partie de notre paysage routier. Sa large diffusion, sur une longue période (la fabrication sous licence s’étendra jusqu’en 1998 en Tchecoslovaquie) en fait un véhicule familier qui appartient à notre histoire.
Il apparaît dans presque toutes les scènes de rue des films français des années soixante aux années quatre-vingt.
Norev offrira une splendide reproduction de cette cabine née S7 en 1964.
Plusieurs déclinaisons de carrosseries ont été réalisées, toutes réalistes.
Les premières cabine sont équipées de phares de forme ronde (1965). Norev modernisera son modèle en adaptant les phares rectangulaires apparus sur le camion en 1968.
Cette semaine ce sont trois carrosseries équipées des premiers phares qui sont offertes à la vente. Leur production éphémère les rend plus difficiles à trouver. Ces camions n’ont pas le succès qu’ils méritent, peut être à cause de leur échelle de reproduction (1/43) : l’amateur hésite quelquefois à les intégrer en vitrine où la plupart des camions sont reproduits au 1/50. Un peu d’audace, osez les Saviem Norev au 1/43 !