Découvrez une selections des modèles qui seront mis en vente cette semaine à partir de demain Lundi 16 Septembre 2024 jusqu’à Jeudi 19 Septembre sur notre site AUTOJAUNE COLLECTION
modèles mis en vente cette semaine: JRD Citroen DS19 Berline 116 – JRD Citroen Cabriolet 152 – Dinky Toys Citroen 1200kg Philips 587 – Dinky Toys Citroen 1200kg gervais 561
Je me souviens ....
de la série de dessins animés apparue à l’ORTF en 1969, « Les fous du volant » produite par la société Hanna-Barbera.
Elle était inspirée du film de Blake Edwards « La grande course autour du monde ». Mais c’est la course automobile reliant en 1908 New-York à Paris qui avait servi d’inspiration au cinéaste.
Une aventure hors norme organisée conjointement par le journal « Le matin » et le « New York Times ».
L’épreuve consistait à rejoindre Paris en partant de New-York en plein hiver. Il faut imaginer les infrastructures de l’époque. Aux États-Unis les concurents se sont aidés pour se guider des lignes de chemin de fer. La Thomas Flyer a été la première à atteindre San Francisco…c’était la première fois qu’un auto reliait en hiver le grand Ouest américain. Une fois arrivée par bateau au Japon, le passage du Mont Fuji et de ses lacets étroits ont obligé les concurrents à jouer de la pioche. Les plaines de Sibérie détrempées après la fonte des neiges, impraticables, et peu sûres ont conduit le concurrent allemand sur sa Protos à mettre son véhicule sur un wagon…il écopera d’une pénalité de trente jours. A l’arrivée c’est l’auto américaine, la Thomas Flyer qui s’imposera bien qu’arrivée après la Protos.
On comprend que ces aventures ont inspiré un cinéaste puis plus tard un dessin animé.
Dans le dessin animé Satanas et son chien Diabolo usent de ruses et de coups tordus pour s’approprier la victoire. Immanquablement cela se retourne contre eux…
cette semaine la reproduction du bolide piloté par les deux personnages est proposée à la vente.
C’est une Corgi Toys de 1973 qui mérite quelques commentaires.
Depuis que Dinky Toys lui a soufflé en 1966 la licence pour les séries produites par Gerry Anderson, Corgi Toys marque le pas sur ce type de produits. C’est pourtant ce qui avait assis sa renommée mondiale avec la Volvo du Saint suivie de l’Aston Martin de Goldfinger en 1965.
Comme toutes les firmes de jouets, Corgi Toys, est confrontée à la problématique de cette fin de décennie, celle de l’abaissement de l’âge de ses acheteurs.
Cela se confirme en regardant les nouveaux modèles liés à une licence que la firme de Swansea propose : En 1968 sort la Chitty Chitty Bang Bang et la voiture de Noddy (Oui Oui). En 1971 c’est la série de modèles du Manège Enchanté (trois éléments) et la voiture de Basil brush (le renard). Et enfin, en 1973 la voiture de Satanas.
Tous ces produits sont destinés à une clientèle très jeune. Nous autres collectionneurs, nous les avons accueillis dans nos vitrines, l’oeil innocent, l’esprit large. Je me souviens d’un collectionneur chevronné, nous ayant averti mon père et moi de la rareté certaine de ces produits, nous conseillant de les acquérir sans trop tarder…nous l’avons fait, car ils faisaient partie de l’histoire de la marque mais aussi pour l’aspect ludique de ces modèles en vitrine. C’est bien plus tard que j’ai analysé l’histoire de leur conception
Cette semaine la voiture de Poppeye est aussi en vente.
Elle est rare.
Elle rentre dans la logique décrite plus haut. Nous sommes toujours dans l’univers du dessin animé. C’est clairement le marché américain qui était visé. La conception du modèle a dû être onéreuse. Il a toujours été recherché.
Si vous préférez les grands « classiques » nous avons aussi au programme une Batmobile tardive, livrée en boîte vitrine. Ce modèle a connu un très large succès, mérité, et une très longue carrière. Cette dernière version est difficile à se procurer surtout avec une boîte en bel état.
corgi toys bicolores
Restons chez Corgi Toys.
Trois modèles du début de l’aventure sont en vente. Dinky Toys a t’il mesuré lors du lancement de cette marque le danger qu’elle représentait pour sa position dominante sur le marché ? A t’il pris ce concurrent au sérieux ?
En lisant les souvenirs de Marcel Van Cleemput du bureau d’étude on est étonné de l’ampleur du travail réalisé en amont de la sortie des premières miniatures. Le but était clair dès le départ : détrôner Dinky Toys. Mais comment faire ?
Premièrement, il a fallu apporter un plus aux miniatures par rapport à celles disponibles sur le marché : ce furent les vitrages (une première) et les mécanismes à friction.
Deuxièmement il a fallu être compétitif sur les prix de vente. Corgi Toys jouera sur la quantité produite, avec un profit modéré sur chaque produit. Pour cela des astuces ont été trouvées. Si vous regardez les premiers modèles vous avez dû constater qu’ils sont de taille assez proche. Or, la Riley, imposante berline, a été reproduite à une échelle inférieure au 1/43 pendant que l’Hillman Husky « petite auto » a elle été reproduite à une échelle supérieure au 1/43. Cela a permis d’harmoniser la gamme.
Techniquement, Corgi Toys n’a pas hésité à innover. Sur une même presse, Mettoy pouvait injecter quatre châssis d’un coup…ou 8 vitrages. La cadence de production passera rapidement de 240 injections par heure à 800 ! Tout a été planifié. Les moules ont été gravés en Allemagne dans trois officines différentes.
Troisièmement, pour fidéliser la clientèle, il a fallu annoncer un programme ambitieux : une nouveauté par mois, pas moins. Corgi Toys va adopter une politique commerciale à l’opposé de celle de Dinky-Toys Liverpool. Pas question de garder les modèles longtemps au catalogue. Je ne peux m’empêcher de penser aux monoplaces Dinky Toys avec les moteurs avant datant du début des années cinquante encore au catalogue au milieu des années soixante. La direction de Corgi Toys avait d’ailleurs constaté qu’au bout de trois ans de présence au catalogue les ventes de la plupart des modèles chutaient de manière conséquente. Il faut donc sans cesse de la nouveauté au catalogue. Les trois modèles de cette semaine sont un parfait exemple.
Modèle en vente cette semaine – Corgi Toys Vauxhall Velox Bicolore 203
Modèle en vente cette semaine – Corgi Toys Standard Vanguard III bicolore 207
Modèle en vente cette semaine – Corgi Toys Ford Consul Bicolore 200
Corgi vient d’arrêter les modèles mécaniques à friction et elle remplace ses versions un peu sages du début de l’aventure par de pimpantes versions bicolores. Dinky Toys piqué au vif ira plus loin dans les harmonies de couleurs, parfois « osées » (Austin Devon, Austin Somerset…) Si elles font notre grand plaisir aujourd’hui je m’interroge toujours sur l’accueil réservé à ces modèles par la partie très conservatrice de la clientèle de Liverpool (voir blog sur l’Austin devon).
Collection personnelle AUTOJAUNE Espinasse- extrait du Blog Swinging London à lire ICI
Une autre Corgi Toys intéressante, une MG « B » GT dans une décoration « racing » empruntée à la Jaguar Type E chromée est proposée à la vente.
J’apprécie ce type de variante car elle résulte d’une certaine méthode de fabrication des industriels du jouet, selon laquelle « Rien ne se jette ».
Cette déclinaison très rare semble avoir été réalisée avec les décalques restants lors de l’arrêt de la production du modèle pour lesquels ils avaient été conçus, la Jaguar type E compétition. Les planches restantes ont été appliquées sur cette MG, pour le plus grand plaisir, bien plus tard des collectionneurs ! D’autres modèles sont répertoriés ainsi, prouvant qu’il ne s’agit pas d’un accident mais bien d’une petite série.
modèle en vente cette semaine : Corgi Toys MG GT Competition 345
dinky toys junior
En relisant la lettre que la section du BB Lorrain avait fait parvenir en 1958 à M. Rio, qui gérait le Club Dinky Toys France, je constate que la direction n’a pas su écouter les nombreuses demandes de la clientèle. M. Chanu qui présidait à la bonne marche de l’entreprise n’avait peut être pas les mains libres pour agir.
Pourtant, il semble que Meccano France commençait à avoir une certaine autonomie d’action par rapport à Liverpool.
Pour preuve cette série Junior qui n’a jamais existé en Grande-Bretagne.
Cette semaine trois modèles de la série seront proposés.
modèle en vente cette semaine : Dinky Toys Junior. Renault 4L 100
C’est donc Bobigny qui est à l’origine de cette initiative malheureuse. Dinkly Toys véhiculait une image haut de gamme, et l’option consistant à proposer des produits « économiques » destinés à une une autre clientèle, n’était pas bonne.
modèle en vente cette semaine : Dinky Toys Junior Panhard PL17 102
Mais les collectionneurs se sont emparés de cette gamme originale qui permet de décliner des modèles de la série « 500 » façon série « 24 ».
Elles sont difficiles à se procurer neuves en boîtes, car les amateurs de l’époque les ont snobées. Phénomène récurent dans l’histoire de la collection de miniatures automobiles…il en sera de même avec les Corgi Toys Whizzwheels !
modèle en vente cette semaine : Dinky Toys Junior. Simca 1000 104
Revenons à M. Chanu. Il est souvent difficile après une longue carrière de se remettre en cause.
Je m’interroge sur un point : les changements d’orientation opérés par la nouvelle direction et M. Hennequin au milieu des années soixante auraient-ils sauvé Dinky Toys France s’ ils avaient été pris quelques années plus tôt, au moment par exemple où les adhérents du club envoyaient leurs désidératas et leurs remarques ?
Je constate que l’arrivée de M. Hennequin correspond à un changement de cap. Dinky Toys France va avoir comme marqueur Solido. Quand les roues rapides vont faire leur apparition à Liverpool ou chez Corgi Toys, Dinky Toys France restera comme Solido, fidèle à l’esprit « maquette » en équipant ses modèles, certes d’axes aiguille mais avec de belles roues.
Des voitures de courses, de sport, vont être proposées. En série militaire des GMC, Dodge, et Renault Sinpar vont rajeunir la gamme et faire oublier la série 80. Parmi ces modèles, l’Opel GT qui est au menu cette semaine.
modèle en vente cette semaine : Dinky Toys Opel GT 1900 1421
Sa ligne est réussie.
Solido est allé plus loin avec les phares pivotants. La Dinky Toys possède aussi des portières ouvrantes. Bobigny a d’ailleurs fait de gros progrès sur ces dernières avec l’arrivée de Claude Thibivilliers. Cette Opel GT possède un accessoire finement reproduit, livré à part, un porte bagage en plastique chromé, équipement à la mode à l’époque.
Une belle anecdote sur ce modèle. Il y a une vingtaine d’années le fils de M. Jouin est venu acheter cette Opel dans ma boutique pour l’offrir à son père qui avait illustré la boîte. Ce dernier tenait beaucoup à cette miniature car il avait possédé la vraie, dans cette couleur. Il venait régulièrement à l’usine avec. L’immatriculation qui figure sur le dessin et sur les plaques de la miniature sont celles de sa voiture. Mieux. Observez le dessin : on voit un personnage avec une moustache : c’est un autoportrait ! Cette miniature me tient à coeur pour cette belle anecdote !
Mon coup coeur pour pour les trois Top 43/Solido
modèle en vente cette semaine :Solido Top 43. BMW 528 Marlboro 21
Mon coup de coeur pour les trois Top 43/Solido à la vente durant la semaine à venir.
Elles marquent une époque, les années quatre-vingt.
En relisant les articles consacrés au modélisme automobile (axé sur la compétition) que Jean-Marc Teissedre de la BAM publiait régulièrement dans Auto Hebdo, et ce depuis sa création en 1976, je me suis remémoré toute une époque.
Jean-Marc, que j’ai bien connu, expliquait ainsi tout l’intérêt de ces modèles de compétition, dérivés de miniatures de grandes séries.
Ces Solido 2, Record/Solido ou Top43/Solido étaient destinées à ceux qui ne pouvaient monter et peindre des kits, qui n’avaient pas la place, la possibilité ou le talent pour le faire. Les kits n’ont jamais été à la portée de tout le monde, et j’ai souvent rencontré des amateurs, frustrés de n’avoir pas su monter correctement leur kit.
Il faut relire les articles où, avec sa verve méridionale, Jean-Marc savait distribuer les bons et les mauvais points.
Le concept de ces modèles sur base Solido est simple, il fallait juste y penser. Il est à l’image des autos reproduites. Je m’explique. Dans ces années là existait encore un sport automobile national avec des championnats accessibles à des pilotes privés. Les courses de voitures de Groupe 1 ou 2 regroupaient des véhicules dérivés du commerce. En fonction de leur fiche d’homologation, des transformations de carrosseries et mécaniques étaient admises, soumises à un code édité par la fédération internationale.
Dans les années quatre-vingt le championnat de production en France regroupait des Peugeot 505, des Renault Fuego, des BMW 530 et des Alfa Romeo GTV.
Solido ayant ces autos à son catalogue, il n’y avait qu’un pas à franchir pour fournir au collectionneur ces autos de course.
Comme pour les vraies, Record ou Top 43 firent fabriquer des éléments de carrosserie (spolier, aileron) en plastique, facilement adaptables. Ensuite, ils éditèrent des planches de décorations très fidèles. Pour faciliter la vie des amateurs, les miniatures ont été peintes dans la couleur exacte des autos qu’elles reproduisaient.
modèle en vente cette semaine : Solido Top 43 Renault Fuego facom 82 0031
Enfin, ces miniatures ont été équipées de jantes tournées avec insert.
Ces dociles Renault Fuego ou BMW 530 se transformaient en bêtes de course, fidèles à celles qui régulièrement luttaient sur les circuits du championnat de France.
Ces Top43/Solido de la semaine synthétisent l’idée d’un modélisme accessible au plus grand nombre grâce à des produits de qualité, faciles à transformer et vendus à des prix raisonnables.
modèle en vente cette semaine : Solido Top 43 Renault Fuego Igol 0033
Ces critères ont guidé Jean-Marc Teissèdre tout au long de son activité professionnelle et de ses écrits. Il s’est battu pour que cela aille dans ce sens. Je tenais à lui rendre hommage pour tout ce qu’il a fait pour le modélisme durant plus de 40 ans.