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où et quand j’ai trouvé cette Alfa Romeo 2600 Bertone de couleur parme de chez Dalia Solido. C’était le  20 juillet 1980 à Marseille, dans la première boutique de Xavier de Vaublanc. Je revois surtout l’endroit où elle se trouvait.  A même le sol, dans une cagette où tous les modèles étaient proposés au prix unitaire de 100 Francs (15€). 

L’objet était de peu d’intérêt aux yeux de ce marchand. A l’époque ces modèles étaient globalement dédaignés par les collectionneurs, tout comme les Metosul, les Novoexport et même les Japonaises, il faut bien l’avouer. C’est d’ailleurs leur prix, bas, qui entraîna petit à petit la curiosité de la part de collectionneurs dont les moyens étaient  limités.

L’intérêt allant grandissant, les prix ont connu une inflation. A l’époque, Nous avions commencé la série 100 et c’est la carrosserie d’origine Solido qui nous avait convaincu,…pas la couleur. Équipé de jantes à rayons d’un autre âge, sans aucune argenture, le modèle transpire la fin de règne.. Je souris toujours quand je revois cette couleur tardive et peu fréquente. 

les prix redeviennent abordables, tant mieux. Cette semaine d’autres Dalia sont en vente. L’Alfa Romeo Giulietta cabriolet est plus « sage » dans sa belle robe bleu pâle. Son intérieur de couleur rouge finit d’habiller la miniature. 

La Simca Océane avec sa bande apposée sur le capot nous ramène au modèle à bout de souffle, vu dans le film de Jean-Luc Godard « Bande à part » qui m’avait servi de prétexte pour présenter les Simca 8 sport dans un  blog. 

Observez bien la photo du modèle en vente. Son couvre capote est bleu pâle. C’est une variante, jolie et moins fréquente, qui donne une bonne raison de l’acquérir.

Ma gamme Dalia préférée est celle composée par les autos de course. Ce ne sont pas les plus rares ni les plus demandées. Celles d’avant les années soixante-dix me fascinent. Les couleurs, souvent improbables, m’attirent. Elles évoquent le chaud soleil catalan, leur lieu de création. 

La gamme chromatique utilisée surtout sur les exemplaires du début de production est exceptionnelle. Comment rester insensible devant la lumineuse Lotus 18 jaune proposée cette semaine ? Comment ne pas sucomber au bleu moyen de la Ferrari 156 ? Difficile non ? 

Elles évoquent une époque où ces monoplaces après avoir brillé durant une ou deux saisons, ou non d’ailleurs, finissaient leur carrière aux mains de pilotes plus ou moins amateurs, placés en fond de grille. Parfois, on les revoyait lors de courses de côte. Une autre époque.

En vitrine le résultat est des plus heureux. Pour finir avec les Dalia, la Porsche 550 à la vente, de couleur vert foncé avec son tendelet argent est aussi une réussite. Les premiers modèles Dalia sont équipées de belles jantes en acier. Plus tard, en approchant les années soixante-dix des jantes à rayons en zamac les remplaceront. Ainsi équipées Les BRM V8 ou les Lola Climax ont des allures étranges.

On peut comprendre que Spot On ait exercé et exerce encore une fascination chez certains collectionneurs. La différence d’échelle de reproduction avec les autres productions contemporaines est minime, et pourtant, à l’arrivée, ces modèles constituent un univers à part. Outre l’échelle commune à toute les Spot On, on reconnaît une « patte » Spot On dans la conception des modèles. Tout est loin d’être parfait et fidèle. Pourtant l’ensemble est unique. 

Cette semaine deux modèles fort intéressants sont en vente. En premier, la Volvo P1800 qui a connu deux variantes. De très nombreux fabricants l’ont produite au 1/43 : Dinky Toys, Corgi Toys, Tekno, Norev. Vous avez le choix. La Spot On est de loin la plus rare.

J’ai une petite faiblesse pour le second modèle, la Ford Anglia. Elle connaitra un peu moins de succès auprès des fabricants alors que ce fut une auto de grande diffusion, contrairement à la Volvo P1800 décrite plus haut. C’est, avec la version Norev la plus fidèle. Cette auto est très populaire en Grande-Bretagne. J’apprécie ses formes et surtout le traitement du pavillon et de la lunette arrière qui permet de l’identifier immédiatement. 

Cette semaine, la programmation prévoit la mise en vente de plusieurs Citroën 2cv fabriquées chez Dinky Toys. Elles sont révélatrices de l’histoire du fabricant de Bobigny. Elles sont superbes. 

Gravure, peinture, fidélité de reproduction : rien à dire. Nous les regardons avec nos yeux de collectionneurs, aveuglés, avouons le, par notre passion de la marque. Il faut cependant savoir les replacer dans leur contexte.

La 2cv pompier est la plus ancienne des fourgonnettes mises en vente cette semaine. Elle sort en 1958. Je ne crois pas avoir jamais entendu un collectionneur se plaindre de la conception de la portière arrière ouvrante en une pièce alors qu’il s’agit d’une simplification extrême. Norev l’avait déjà réalisée en deux parties articulées.

La 2cv berline de couleur bleue équipée de jantes concaves est fort réussie dans cette teinte. Le moule d’origine date de 1952 (1 feu) . Quand elle est sortie début 1960 dans cette teinte, le modèle était totalement dépassé : pas de vitrage, pas d’aménagement intérieur, pas de suspension. Dinky Toys le comprendra, mais attendra 1966 pour moderniser le modèle. Le résultat est d’ailleurs superbe.

On peut faire les mêmes remarques avec la version postale datée de 1963, splendide dans sa robe lumineuse. On peut se poser la question de la crédibilité de la couleur de cette version équipée du capot 1951. Le passage du vert foncé au jaune a eu lieu dans la réalité en 1962. Or à cette date est apparu (1961) le nouveau capot de la 2cv. 

Contrairement aux apparences, l’autre déclinaison de la 2cv fourgonnette, Wegenwacht, proposée cette semaine, n’est pas une auto postale, comme je l’entends parfois, mais une fourgonnette vouée au secour routier au Pays-Bas. Cette société avait une très importante flotte de ce type de 2cv. Il existe des clichés montrant l’important parc de 2cv avec leurs équipages alignés au garde à vous. 

C’est l’importateur néerlandais Hausemann&Hötte à Amsterdam qui est à l’origine de cette initiative. Elle fut couronné de succès. On le mesure au nombre de variantes établissant l’existence de plusieurs livraisons étalées dans le temps. J’ai eu la chance de récupérer de nombreuses publicités d’époque dans les journaux néerlandais et cette petite 2cv est tout le temps présente. Elle a été  la fierté de l’importateur. On connait l’attachement des Néerlandais à la firme aux chevrons. 

Pour rester chez Citroën je ne peux m’empêcher de dire quelques mots sur le break « safari » de chez Corgi Toys. Peu d’amateurs français ont compris la subtilité de cette variante. Sur le marché anglais la DS19 break portait le nom de Safari.

Quand Corgi Toys proposa une déclinaison, elle choisit de configurer son break Safari en version Safari africain ! Les malles et surtout le décalque évocateur sur le capot évoquant le Kenya sont un clin d’oeil au nom du modèle. On peut y voir de l’humour britannique. Vous regarderez cette auto différemment désormais. Ce n’est pas la version du break Citroën la plus réussie, mais elle a dû faire travailler l’imagination de plus d’un enfant. Une invitation au voyage en quelque sorte

Mon coup de coeur de la semaine est ce coffret de paquebots Dinky Toys d’avant-guerre symbolisant les croisières et le luxe. Le premier exemplaire que j’ai eu, je l’avais programmé à la vente. Le marchand doit faire des choix et ne peut tout garder pour lui !

Le soir de la mise ne vente, il n’avait pas trouvé preneur. Le lendemain matin, je partais pour Copenhague très tôt, mon avion décollait à 7 heures …j’ai du arriver à l’aéroport à 5H30…voyant que personne ne l’avait acheté j’ai décidé de me l’approprier ! 

En arrivant à Copenhague au milieu de matinée, je me souviens qu’un client m’a contacté pour manifester son regret de pas l’avoir acheté…je n’ai jamais osé lui dire que je l’avais gardé ! Aussi, ne laissez pas passer cet exemplaire, c’est rare et très décoratif.